Mais qu’est-ce qu’elles ont toutes en ce moment à entendre « des gens qui sont morts » comme dirait l'autre ?
On vous rassure, tout cela se passe à la télévision américaine ou française ! Quand elles ne sont pas occupées à survivre sur une île un tantinet flippante (Kate dans Lost), à sauver le monde alors qu’elles sont enceintes jusqu’au nez (Sydney dans Alias), à s’espionner entre voisines (Desperate Housewives), nos héroïnes de séries TV du moment répondent aux appels désespérés de défunts consternés par leur condition ou dissertent avec Dieu. Elles se nomment Tru, Joan, Melinda, Allison et, non, on vous le jure, elles ne sont pas cinglées !
Qui me parle ?
- « Tu sauves des vies, c’est un cadeau du ciel
- Non, un collier c’est un cadeau du ciel, des bottes, un billet d’avion mais ça… »
Dixit Tru à son patron et ami Davis.
Tru entourée de sa « famille ».
Il faut dire que comme Buffy en son temps, notre héroïne n’est pas franchement ravie de ses nouveaux pouvoirs, en tout cas au début. Tru Davies est une jeune femme de 22 ans, fraîchement diplômée qui s’apprête à entrer en fac de médecine. Pour appuyer sa candidature dans une université, elle accepte un job dans une morgue et découvre à l’occasion de sa première soirée les aptitudes si particulières qui sont désormais les siennes. Alors qu’elle prend son service de nuit, une voix l’attire près du corps d’une jeune femme morte amenée quelques heures plus tôt. Soudain, la morte s’anime, ouvre les yeux et lui crie « Aide-moi ». La journée de Tru s’arrête alors là pour repartir en sens inverse, quelques 12h plus tôt. Tru se réveille dans son lit, a la même conversation avec son petit ami, casse le même vase d’où forcément une étrange impression de déjà-vu. La jeune fille comprend alors qu’une chance lui est offerte de réparer un passé qui ne s’est pas encore produit. Mais s’approcher des futures victimes en gagnant leur confiance sans leur dévoiler ce qui va se passer se révèle extrêmement compliqué pour Tru qui doit en plus gérer les bêtises de son craquant petit frère Harrison ou sauver sa meilleure amie d’un patron entreprenant. Aussi Eliza Dushku se met-elle à courir vite, très vite.
La relève
Alors que Tru Calling et Joan of Arcadia se sont arrêtées, deux autres séries mettant en scène des filles en lien avec les morts prennent le relais : Medium avec Patricia Arquette déjà bien installée depuis la saison dernière et Ghost Whisperer avec Jennifer Love Hewitt. Dans la première, la plus jeune des Arquette campe une femme au foyer du nom d’Allison DuBois dont les capacités à parler avec les défunts vont être mise au service d’enquêtes policières poussées. Dans le cas de Ghost Whisperer, Melinda Gordon, jeune femme fraîchement mariée, est autant aidée des morts qu’elle les aide. Ceux-ci lui révèlent en effet de précieux indices pour sauver les vivants. On le voit, le mode opératoire n’est pas vraiment le même entre les deux séries même si chacune s’appuie sur les travaux et vies de médiums bien vivants. A contrario des deux benjamines, Melinda et Allison sont des femmes bien installées dans leur vie. Elle sont d’ailleurs clairement désignées comme ‘medium’ alors que ce n’est pas du tout le cas de Joan et Tru.
Harrison Davies, le petit frère turbulent de l’héroïne.
Les Davies et Davis du paranormal
Ainsi, ni Joan, ni Tru n’ont de visions. Alors que Joan, guidée par Dieu, agit sur le présent, voire le futur sur le long terme sans aucun pouvoir particulier si ce n’est son humanité, Tru remonte le temps (maximum 24h) pour tenter de changer les choses. La tâche est ardue, le secret est lourd et Tru ne tarde pas à se sentir bien seule. Mais à la différence de Joan qui ne peut parler de son secret sans passer pour une folle même aux yeux de ses parents, Tru a dans son entourage deux personnes prêtes à la croire : son frère Harrison qui prend ça pour de la rigolade jusqu’à ce que les preuves s’accumulent sans pour autant chercher à comprendre et Davis, le collègue de Tru à la morgue qui ne tarde pas à lui révéler qu’il a compris ce qui se passait. En bon scientifique, Davis (très étrange d’ailleurs cette homonymie entre le patronyme de l’héroïne et de son boss) aide non seulement Tru dans sa mission quasi quotidienne mais cherche aussi à savoir le pourquoi du comment de ce don. D’ailleurs, cette quête associée permet au duo de s’installer dans une amitié salvatrice pour les deux parties, sortant Davis de sa solitude et créant pour Tru une autre famille. Car s’il y a un thème récurrent dans Tru Calling, c’est bien la recherche de l’identité et de la famille. Orpheline d’une mère assassinée sous ses yeux qui avait semble-t-il le même don qu’elle et souffrant de l’absence d’un père ambigu, Tru s’est éloignée au fil du temps de sa grande sœur, avocate ambitieuse et cocaïnomane et se raccroche désespérément à son frère instable dont elle continue d’assurer l’éducation à sa façon.
La balance du Bien et du Mal
Au final, son don lui aura permis de se créer une famille formée par Davis, Lindsay, sa meilleure amie et Harrison et de trouver un sens à sa vie. Celle qui croyait avoir un futur tout tracé se voit dans l’obligation de renoncer à passer le test qui la fera entrer en fac de médecine et qu’elle a bûché comme une folle pour sauver une jeune fille et ainsi prolonger d’un an sa présence à la morgue. Ses amours s’en ressentent également lorsqu’elle doit abandonner le beau Luc au milieu d’un dîner romantique parce qu’elle comprend qu’elle n’a pas sauvé sa victime.
Jack et Tru durant la courte saison 2 : ami ou ennemi ?.
Tout comme pour Joan of Arcadia, il est très dommage que la série ait connu un destin si funeste car on entrevoit alors tout le potentiel qu’elles recelaient. Au presque terme de leurs aventures, Tru et Joan se voient confrontées à leur Nemesis, deux hommes manifestement chargés d’empêcher les jeunes filles de continuer à faire le Bien. Pour Tru, cet individu prend les traits de Jason Priestley (Beverly Hills) et se présente sous l’identité de Jack Harper, un type étrange soucieux de rétablir l’équilibre entre Bien et Mal et qui ira pour cela jusqu’à sacrifier certaines personnes. La série déjà très réussie, notamment grâce au charisme d’Elisa Dushku, des scénarii intelligents et à une mythologie passionnante, se parait alors d’une zone de gris et promettait un duel au sommet.
Mais une fois de plus, la loi des chaînes a surpassé celle des séries !
On vous rassure, tout cela se passe à la télévision américaine ou française ! Quand elles ne sont pas occupées à survivre sur une île un tantinet flippante (Kate dans Lost), à sauver le monde alors qu’elles sont enceintes jusqu’au nez (Sydney dans Alias), à s’espionner entre voisines (Desperate Housewives), nos héroïnes de séries TV du moment répondent aux appels désespérés de défunts consternés par leur condition ou dissertent avec Dieu. Elles se nomment Tru, Joan, Melinda, Allison et, non, on vous le jure, elles ne sont pas cinglées !
Qui me parle ?
- « Tu sauves des vies, c’est un cadeau du ciel
- Non, un collier c’est un cadeau du ciel, des bottes, un billet d’avion mais ça… »
Dixit Tru à son patron et ami Davis.
Tru entourée de sa « famille ».
Il faut dire que comme Buffy en son temps, notre héroïne n’est pas franchement ravie de ses nouveaux pouvoirs, en tout cas au début. Tru Davies est une jeune femme de 22 ans, fraîchement diplômée qui s’apprête à entrer en fac de médecine. Pour appuyer sa candidature dans une université, elle accepte un job dans une morgue et découvre à l’occasion de sa première soirée les aptitudes si particulières qui sont désormais les siennes. Alors qu’elle prend son service de nuit, une voix l’attire près du corps d’une jeune femme morte amenée quelques heures plus tôt. Soudain, la morte s’anime, ouvre les yeux et lui crie « Aide-moi ». La journée de Tru s’arrête alors là pour repartir en sens inverse, quelques 12h plus tôt. Tru se réveille dans son lit, a la même conversation avec son petit ami, casse le même vase d’où forcément une étrange impression de déjà-vu. La jeune fille comprend alors qu’une chance lui est offerte de réparer un passé qui ne s’est pas encore produit. Mais s’approcher des futures victimes en gagnant leur confiance sans leur dévoiler ce qui va se passer se révèle extrêmement compliqué pour Tru qui doit en plus gérer les bêtises de son craquant petit frère Harrison ou sauver sa meilleure amie d’un patron entreprenant. Aussi Eliza Dushku se met-elle à courir vite, très vite.
La relève
Alors que Tru Calling et Joan of Arcadia se sont arrêtées, deux autres séries mettant en scène des filles en lien avec les morts prennent le relais : Medium avec Patricia Arquette déjà bien installée depuis la saison dernière et Ghost Whisperer avec Jennifer Love Hewitt. Dans la première, la plus jeune des Arquette campe une femme au foyer du nom d’Allison DuBois dont les capacités à parler avec les défunts vont être mise au service d’enquêtes policières poussées. Dans le cas de Ghost Whisperer, Melinda Gordon, jeune femme fraîchement mariée, est autant aidée des morts qu’elle les aide. Ceux-ci lui révèlent en effet de précieux indices pour sauver les vivants. On le voit, le mode opératoire n’est pas vraiment le même entre les deux séries même si chacune s’appuie sur les travaux et vies de médiums bien vivants. A contrario des deux benjamines, Melinda et Allison sont des femmes bien installées dans leur vie. Elle sont d’ailleurs clairement désignées comme ‘medium’ alors que ce n’est pas du tout le cas de Joan et Tru.
Harrison Davies, le petit frère turbulent de l’héroïne.
Les Davies et Davis du paranormal
Ainsi, ni Joan, ni Tru n’ont de visions. Alors que Joan, guidée par Dieu, agit sur le présent, voire le futur sur le long terme sans aucun pouvoir particulier si ce n’est son humanité, Tru remonte le temps (maximum 24h) pour tenter de changer les choses. La tâche est ardue, le secret est lourd et Tru ne tarde pas à se sentir bien seule. Mais à la différence de Joan qui ne peut parler de son secret sans passer pour une folle même aux yeux de ses parents, Tru a dans son entourage deux personnes prêtes à la croire : son frère Harrison qui prend ça pour de la rigolade jusqu’à ce que les preuves s’accumulent sans pour autant chercher à comprendre et Davis, le collègue de Tru à la morgue qui ne tarde pas à lui révéler qu’il a compris ce qui se passait. En bon scientifique, Davis (très étrange d’ailleurs cette homonymie entre le patronyme de l’héroïne et de son boss) aide non seulement Tru dans sa mission quasi quotidienne mais cherche aussi à savoir le pourquoi du comment de ce don. D’ailleurs, cette quête associée permet au duo de s’installer dans une amitié salvatrice pour les deux parties, sortant Davis de sa solitude et créant pour Tru une autre famille. Car s’il y a un thème récurrent dans Tru Calling, c’est bien la recherche de l’identité et de la famille. Orpheline d’une mère assassinée sous ses yeux qui avait semble-t-il le même don qu’elle et souffrant de l’absence d’un père ambigu, Tru s’est éloignée au fil du temps de sa grande sœur, avocate ambitieuse et cocaïnomane et se raccroche désespérément à son frère instable dont elle continue d’assurer l’éducation à sa façon.
La balance du Bien et du Mal
Au final, son don lui aura permis de se créer une famille formée par Davis, Lindsay, sa meilleure amie et Harrison et de trouver un sens à sa vie. Celle qui croyait avoir un futur tout tracé se voit dans l’obligation de renoncer à passer le test qui la fera entrer en fac de médecine et qu’elle a bûché comme une folle pour sauver une jeune fille et ainsi prolonger d’un an sa présence à la morgue. Ses amours s’en ressentent également lorsqu’elle doit abandonner le beau Luc au milieu d’un dîner romantique parce qu’elle comprend qu’elle n’a pas sauvé sa victime.
Jack et Tru durant la courte saison 2 : ami ou ennemi ?.
Tout comme pour Joan of Arcadia, il est très dommage que la série ait connu un destin si funeste car on entrevoit alors tout le potentiel qu’elles recelaient. Au presque terme de leurs aventures, Tru et Joan se voient confrontées à leur Nemesis, deux hommes manifestement chargés d’empêcher les jeunes filles de continuer à faire le Bien. Pour Tru, cet individu prend les traits de Jason Priestley (Beverly Hills) et se présente sous l’identité de Jack Harper, un type étrange soucieux de rétablir l’équilibre entre Bien et Mal et qui ira pour cela jusqu’à sacrifier certaines personnes. La série déjà très réussie, notamment grâce au charisme d’Elisa Dushku, des scénarii intelligents et à une mythologie passionnante, se parait alors d’une zone de gris et promettait un duel au sommet.
Mais une fois de plus, la loi des chaînes a surpassé celle des séries !
